À écouter aussi sur Spotify et Apple Podcasts.
Description de l'épisode
Lorsque vous sourcez des candidats, vous arrivez forcément à l'étape « Envoyer un message ». Mais l'exercice peut être plus difficile qu'on ne le croit, surtout pour des profils très demandés.Pour ce nouvel épisode des Innovateurs du Recrutement, nous recevons Amélie Collinet, sourceuse et recruteuse indépendante chez NewPromise. Elle nous livre ses conseils pour écrire le parfait message d'approche.
Points clés
- Qu’est-ce qu’un bon message d’approche ?
- Pourquoi un bon message d’approche est-il important ?
- Que dire dans un premier message ?
- Comment personnaliser son message ?
- Que faut-il éviter absolument lors d’un premier message ?
Nos autres ressources sur le sourcing
- Sourcing de candidats : le guide en 2021
- Recherche booléenne : le guide ultime pour le recrutement
- Les 16 meilleurs outils de recrutement en 2021
- Podcast : Sourcer avec un petit budget (avec Guillaume Alexandre)
- Podcast : Le mindset du sourceur (avec Nicolas Darcis)
Transcription
Pierre Vandenberghe: Bonjour à tous. Je suis avec Amélie Collinet, qui est sourceuse et recruteuse indépendante. On va parler aujourd’hui des messages d’approche. Amélie, est-ce que tu peux te présenter ?
Amélie Collinet: Déjà, bonjour à tous. Comme tu l’as bien précisé, je m’appelle Amélie Collinet. Je suis sourceuse et recruteuse en freelance depuis quelques temps. Ça va faire maintenant cinq ans que je suis recruteuse, notamment dans l’IT et sur les développeurs JS. Mon objectif, globalement, c’est d’aider les CTO à sortir leurs produits à temps en faisant des recrutements de qualité. Du coup, je les mets en relation avec des développeurs, je les aide à mettre en place des process de recrutement qui vont être cohérents par rapport à leurs besoins et je les aide aussi à préparer les entretiens pour être sûr d’évaluer les bonnes compétences. À côté de ça, je peux donner aussi des formations aux recruteurs pour leur apprendre le sourcing et le recrutement. En parallèle, il y a maintenant trois-quatre ans, on a monté avec Benjamin Jean une communauté de recruteurs qui s’appelle Recruiter’s Kitchen, une communauté en ligne qui permet aux recruteurs d’échanger au quotidien sur leurs pratiques et de ne pas rester seuls face à nos problèmes.
Pierre: Okay. Super. Merci d’être là en tout cas. Aujourd’hui, on va parler des messages d’approche. Pourquoi tu as choisi de parler de ce sujet ?
Amélie: Tout simplement, parce que j’ai débuté le métier en étant sourceuse. Au-delà de trouver des profils, le rôle du sourceur, c’est aussi de l’engager dans un processus de recrutement. Pour l’engager dans un processus de recrutement, les messages d’approche, c’est quelque chose d’hyper important et malheureusement on voit encore pas mal de recruteurs qui vont faire du copier-coller, qui vont envoyer des messages sans fond ou sans informations pour le candidat et qui ne permettent pas d’engager le candidat dans un processus de recrutement. Du coup, ça me parait un point hyper important quand on est recruteur et sourceur de savoir écrire un message d’approche qui donne envie à quelqu’un d’y répondre.
Pierre: OK. Qu’est-ce qu'un bon message d’accroche ?
Amélie: Pour moi, il y en a plein de différents. Chacun a sa façon d’écrire et sa façon de faire. L’important d’un bon message d’approche, c’est tout simplement que la personne réponde, entre guillemets, peu importe comment on y arrive, mais l’objectif premier et ce qui fait que c’est un bon message, c'est qu’on a obtenu une réponse, qu’elle soit positive ou négative. Positive, on est content, parce que le candidat avance dans un process après, mais négative, ça nous permet aussi d’en apprendre beaucoup et de comprendre pourquoi ce candidat-là ne voulait pas avancer.
Ça permet aussi parfois de réajuster les fiches de poste. Par exemple, si on a un certain nombre de candidats qui refusent d’avancer, parce qu’on lui a parlé d’une rémunération et que la rémunération ne colle pas au marché, ça permet de faire un retour au manager et de donner des éléments factuels sur ça pour essayer de changer la rémunération. Il y a plein d'éléments comme ça qu’on peut obtenir via des réponses négatives et qui peuvent permettre d'arriver à modifier le poste ou des petites choses par-ci, par-là pour arriver à obtenir les candidats qu’on souhaite avoir dans notre processus.
Pierre: Okay. Si je comprends bien, un bon message d’approche, c’est vraiment important dès le début du recrutement.
Amélie: Oui, parce que c’est là où la relation démarre. Si elle ne démarre déjà pas correctement, c’est compliqué de le rattraper derrière, et si on n’a pas de réponse, on ne peut pas avancer. Il y a les annonces qui peuvent amener des candidats, mais si on est parti sur une partie vraiment sourcing et on cherche des candidats, parce qu’on ne les a pas dans les annonces, l’objectif premier c’est vraiment d’arriver à avoir cette réponse-là pour pouvoir continuer la discussion.
Pierre: Qu’est-ce qu’il faut dire dans un premier message à un candidat ?
Amélie: Dans un premier message, on peut le découper un peu en deux parties. Pour moi, la chose la plus importante, c’est de démarrer par le candidat, ne pas parler de soi, de ne pas se présenter, nous, le poste, et cetera., mais vraiment de s’intéresser à lui pour lui montrer dès le départ que déjà, on l’a contacté lui et pas son collègue, lui montrer pourquoi c’est lui qu’on a contacté, lui montrer qu'on a cherché des informations sur lui, qu’on ne s’est pas contenté de taper un mot clé, qu’on a vu que le mot clé a matché avec son profil. On peut aller voir ailleurs s’il a écrit des articles de blog, s’il va dans des conférences, et cetera., pour le mettre dans le message d’approche et essayer de montrer que la relation est privilégiée avec lui. Pour moi, c’est la première partie.
Ensuite, il y a une partie où on va lui parler du poste. Ça, c’est une partie qu’on n’est pas obligé de réécrire à chaque fois de zéro, on peut faire un template, où on a une description du poste qu’on pourra mettre à tous les candidats, parce que, bien sûr, on n'est pas capable de réinventer la roue à chaque fois sur l’explication du poste. Pour moi, je me prépare souvent des templates, où j’ai la partie vraiment du poste qui reste commune à tout le monde. Par contre, la première partie va être personnalisée et individualisée selon le candidat et selon le profil qu’il a. Ça peut être lui parler soit du job qu’il fait actuellement, soit-- Si notre société, par exemple, c’est une société qui est sur le côté écologique, si on a vu qu’il était intéressé par ces sujets-là, lui parler de ça directement, lui montrer qu’on a vu que c’est des sujets qui l’intéresse et que c’est pour ça qu'on le contacte lui.
Pierre: Okay. Il faut vraiment adapter son message aux candidats. Est-ce que tu as d’autres conseils pour personnaliser, pour donner une approche qui donne envie de répondre à ce message ?
Amélie: Oui. Déjà pour moi, le premier conseil que je peux donner, c’est qu'il faut faire passer une émotion dans le message, parce que c’est un des meilleurs moyens pour donner à quelqu’un envie de nous répondre et ne pas parler d’une manière robotique. Quand on a écrit le message, se dire comment quelqu’un va le lire et que ça doit être presque comme si on lui parlait comme là on est en train de se parler. Du coup, on peut l’écrire et après le lire à haute voix et voir si c’est quelque chose qui passe comme si c’était une conversation ou si ça reste très robotique, monotone. Moins ça va l’être, plus la personne va répondre. Après, c’est de lui prouver qu’on a fait notre job de recruteur, c’est-à-dire qu’on est allé chercher des infos et éventuellement lui dire : « J’ai regardé telle conférence, tu parlais d’un sujet qui est intéressant par rapport au poste », et éventuellement lui demander si on peut en discuter., et cetera. Ne pas forcément parler que du poste, mais ouvrir un peu la discussion aussi sur d’autres sujets pour pouvoir engager une conversation.
Pierre: Okay. Est-ce que tu préconises toujours de personnaliser pour le candidat ? Par exemple, imaginons qu’on recrute pour une entreprise. L’entreprise peut avoir aussi des codes particuliers de communication, et cetera. Comment tu envisages ça ?
Amélie: Pour moi, peu importe l’entreprise pour laquelle on est en train de recruter, le message doit être personnalisé. Il y a plein de manières de personnaliser un message. Pour moi, peu importe, ça doit être personnalisé. Après, on parle souvent du « Vous », du « Tu » en fonction de la culture d’entreprise, et cetera. Ça, c’est à chaque recruteur de voir avec lequel il est le plus à l’aise, mais ce n’est pas parce qu'on dit « Tu » ou qu’on dit « Vous » à un candidat qu’il ne va pas nous répondre. Du moment qu’on reste cordial ou respectueux du candidat, le « Vous », le « Tu », peu importe, faites ce avec quoi vous êtes le plus à l’aise. Je crois que j’ai déjà entendu, il y a des recruteurs qui vont mettre carrément les deux en disant à la fin aux candidats : « J’ai utilisé les deux. Je ne sais pas ce que vous préférez. À vous de me dire, et cetera. » Ça permet de peut-être ne pas frustrer un candidat sur le « Tu » ou le « Vous ».
Il y a beaucoup de gens souvent qui disent : « Moi, je ne peux pas faire ça dans mon secteur, et cetera. » Moi, je n’y crois pas trop. Je pense que tout est faisable dans tout secteur, du moment que ça reste respectueux, que c’est professionnel et qu’il y a du fond dans le message, ça passera. Après, de toute façon, avec n’importe quel message, on ne pourra jamais plaire à tout le monde, c’est impossible. À un moment donné, il faut faire ses propres choix et faire des tests. Quand je me lance dans un sourcing sur un message d’approche, je vais souvent faire de l’A/B testing, où je vais écrire un premier message, je vais en écrire un deuxième. Je vais tester ce message-là sur le même nombre de candidats et je vais voir lequel marche le mieux. Après, je vais garder celui qui a marché le mieux en me disant : « En termes de stat, c’est celui-là qui marcherait le mieux », mais on ne peut pas le prévoir. Pour moi, tant que c’est respectueux, qu’il y a du contenu et que ça donne envie de répondre, c’est bon.
Pierre: Toi qui es recruteuse indépendante, même quand tu recrutes pour plusieurs entreprises différentes, tu gardes toujours le même type de message, tu ne t’adaptes pas vraiment à l'entreprise.
Amélie: Je m’adapte à l’entreprise, oui et non. Le plan du message va rester le même dans le sens où je parle toujours du candidat en premier. Ensuite, je parle du poste et je finis toujours par un call to action, genre, lui demander une réponse en retour sur quelque chose. Est-ce qu’il est dispo en parler ou lui proposer un créneau, ou peu importe. J’adapte à l’entreprise surtout à partir du moment où je suis au téléphone avec la personne, où là je vais lui parler de la culture de l’entreprise, et cetera. Je peux aussi en parler dans le message, mais la façon dont je vais écrire mon message ne va pas changer plus que ça non plus. Que ce soit pour une entreprise ou pour une autre, il faut que le message, il donne envie de répondre, qu’il soit fun. Si moi je m’ennuie à l’écrire, par exemple, le candidat, il va forcément s’ennuyer à le lire. Du coup, vraiment faire en sorte que ce soit intéressant pour lui de le lire.
Pierre: Okay. À part un message ennuyeux, qu’est-ce qu’il faut éviter absolument lors d’un premier message ?
Amélie: Il y a plusieurs choses. Souvent quand on envoie un message en termes d’objet du message, on va mettre « Opportunité professionnelle. » Pour moi, ça ne sert à rien, ça ne veut rien dire. Ça ne donne vraiment aucune information au candidat. Ça, c’est le premier truc que je dirais de ne vraiment pas faire, de faire plutôt un objet qui donne envie de cliquer, qui donne de l’info dès l’objet pour qu’on comprenne un peu quel est le sujet du message. Ne pas expliquer pourquoi on le contacte, être flou sur le but de l’échange. Je trouve que ce n’est pas constructif. On n’est pas forcément obligé de lui parler directement d’un post. Moi, des fois, je les contacte pour leur demander leur avis sur un sujet ou sur un autre, mais vraiment que la personne comprenne quel était le but du message pour lui faciliter le fait de nous répondre.
Pareil, tout ce qui va être langue de bois, et cetera. Dire : « On est une super boîte en croissance, on est le leader de nananan », tout le monde le dit. Ce n’est quasiment vrai pour personne, puisque tout le monde est leader de quelque chose. Du coup, enlever tous ces petits tics de langage qu’on a l’habitude de voir un peu partout, parce que ça ne parle, ça ne nous différentie absolument pas, alors qu’on a l’impression que oui, mais finalement, si on regardait les messages que le candidat a reçu à côté, il a le même, il trouve que c’est le leader sur un autre truc. Du coup, enlever tout ça.
Pierre: Oui, c’est vrai. Toi, quand tu sources des candidats, c’est des gens qui ne sont pas forcément au départ conscients de l’existence de l’entreprise, tu vas d’abord les contacter par email, par LinkedIn ou par un autre canal ?
Amélie: En gros, en termes de canal, pour moi, peu importe le canal, il faut arriver à lui parler. Si c’est l’email que j’ai en premier, par exemple, je vais lui faire un email. Si c’était LinkedIn, je vais lui faire sur LinkedIn. Pour moi, l’objectif, c’est de lui en envoyer un premier, voir s’il me répond ou pas, et s’il ne me répond pas, le relancer. Si je n’ai toujours pas de réponse après une ou deux relances sur ce canal-là, je vais changer de canal, parce qu’il y a des gens qui vont ne jamais lire leurs emails. Par contre, ils vont répondre tout de suite à un SMS. Il y en a d’autres, c’est l’inverse et, malheureusement, on ne peut pas le savoir avant. L’objectif, c’est de multiplier le nombre de canal si je n’ai pas de réponse. Comment je prends le premier ? C’est le premier que j’ai le plus facilement. Après, si ça ne me répond pas, je cherche un autre moyen de le contacter.
Pierre: Okay. Selon toi, est-ce qu’il faut différents types de messages d’approche pour différents types de profils ? Par exemple, si on a un candidat tech, est-ce qu’il faut envoyer un type de message différent ?
Amélie: Pour moi, oui. Dans chaque message qu’on va envoyer, il faut en amont avoir réfléchi à la cible des gens qu’on veut recruter et c’est sûr qu’on ne va pas aborder un tech, par exemple, de la même façon qu’un CEO ou qu’un UX/UI par exemple. Par exemple, au moment où on personnalise, il faut chercher à toucher un sujet un peu sensible, entre guillemets, qui va leur parler. Forcément, ça ne va pas être le même selon le type de profil et le type de poste qu’on recherche. Du coup, oui, le message doit être adapté à la cible qu’on vise.
Pierre: Okay. Imaginons qu’on n’ait pas de réponse, tu as parlé de relancer. Comment tu vois toi le fait qu’on n’ait pas de réponse ?
Amélie: Le fait de ne pas avoir de réponse, ça peut dire tellement de choses, qu’il ne faut pas s’arrêter à-- Si on a envoyé un message, qu’on n’a pas eu de réponse, ça ne veut pas dire que la personne n’est pas intéressée, ne veut pas nous parler ou autre. Ça peut aussi dire que soit elle n’a pas vu le message, soit elle l’a vu, mais elle était en pleine journée de boulot, du coup, elle n’a pas eu le temps de répondre et après, bien évidemment, ça lui est sorti de l’esprit, parce qu’on n’est pas sa priorité. Du coup, pour moi, c’est nécessaire de relancer tant qu’on n’a pas eu de réponse dans le sens où on ne sait pas pourquoi. Il ne faut vraiment pas se dire : « On ne m’a pas répondu, il n’est pas intéressé », non. Un, on relance sur le même canal pour essayer d’obtenir une réponse sur celui-ci, et si on n’a toujours pas de réponse sur celui-là, on peut changer aussi, parce qu’il n’a pas forcément vu notre message, il peut avoir changé d’email et l’email sur lequel on a envoyé, il ne le regarde plus, ce genre de choses.
Pierre: D’accord. Il faut tester différents canaux et relancer.
Amélie: Oui.
Pierre: Imaginons qu’on fait un mauvais premier message, soit on fait une erreur dedans, soit on est vraiment pas satisfait. Qu’est-ce que tu conseille ? Comment on peut se rattraper après un premier message raté ?
Amélie: Déjà, il faut se dire que ça arrive à tout le monde. Tout le monde peut faire des erreurs, ce n’est pas la fin du monde, donc vite redescendre et ne pas commencer à monter en stress. Moi, ça m’est arrivé. Je n’ai plus d’exemple précis, mais je me suis déjà ratée sur un message d’approche et j’ai hésité plusieurs fois, à me dire : « Est-ce que je ne dis plus rien pour qu’il m’oublie ? » Je ne savais pas vraiment comment gérer le truc. Après, je me suis dit : « La meilleure des choses, c’est de rester totalement honnête. » Déjà de s’excuser, de reconnaître qu’on s’est planté.
Imaginons, on s’est trompé de prénom. Tout de suite, ré-enclencher et dire : « Je suis désolée. J’avais la tête ailleurs, je me suis trompée de prénom », peu importe, mais reconnaitre qu’on s’est trompé, s’excuser et lui montrer qu’en gros, ça arrive à tout le monde et qu’on est nous-même déçu de s’être planté et qu’on espère que ça ne va pas impacter sur la suite. Être honnête et ne pas essayer d’inventer des excuses ou ne pas finalement laisser ce candidat dans la nature. Ce n’est pas grave, ça arrive à tout le monde. Il y a forcément des personnes qui vont vous répondre que ce n’est absolument pas grave. Moi, ça m’est déjà arrivé, où le candidat, il me dit : « Ça arrive à tout le monde. Pas de souci. » Après, il y en a sur lesquels, effectivement, ça va les bloquer. De toute façon, c’est fait, donc ce n’est pas grave. Juste, essayer de faire en sorte que ça arrive le moins souvent et de ne pas répéter cette erreur à chaque fois, mais il n’y a pas mort d’homme et on est tous des humains, et ça arrive.
Pierre: Super. Merci pour tous ces conseils, Amélie. J’espère que les recruteurs s’en serviront pour en faire des meilleurs messages d’approche maintenant. Encore merci beaucoup pour ta participation.
Amélie: Merci à toi, en tout cas, puis, oui, j’espère que ça pourra aider. Si jamais il y a des gens qui ont envie d’en parler un peu plus, ils peuvent me contacter ou aller sur Recruiter’s Kitchen, le sujet est souvent abordé, donc on ne sera pas mal à être okay pour échanger dessus.